Ebook JUGEMENT PHILOSOPHIQUE SUR J.-J ROUSSEAU ET SUR VOLTAIRE : PDF

JUGEMENT PHILOSOPHIQUE SUR J.-J ROUSSEAU ET SUR VOLTAIRE Francais



JUGEMENT PHILOSOPHIQUE SUR J.-J ROUSSEAU ET SUR VOLTAIRE gratuit

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Extrait:
DE tous les hommes qui, simples particuliers, et sans autre puissance que celle de leur esprit, sont destinés à une grande célébrité, il n’en est point, ce me semble, qui puisse l’emporter sur Jean-Jacques Rousseau. C’est, à mes yeux, l’écrivain le plus remarquable par son caractère. Ses ouvrages sont loin de montrer toujours un homme judicieux, et d’une instruction profonde ; ils montrent toujours une âme très-forte, une organisation singulièrement sensible ; et les écrivains ne font une vive impression sur leurs contemporains, ils ne fondent leur nom d’une manière éclatante, que lorsque leurs écrits sont pleins de véhémence, lorsque leurs pensées, leur conduite, leurs malheurs, leurs fautes même, annoncent un caractère d’une singularité énergique et d’une extraordinaire sensibilité.
Les hommes organisés comme J.-J. Rousseau sont sans doute très-rares ; mais il en existe toujours en petit nombre dans les états dont la civilisation est avancée, et qui jouissent des faveurs d’un heureux climat ; seulement, leur caractère et leurs talens ne se développent point avec la même force, parce que ce développement, pour atteindre le plus haut degré, exige un concours extraordinaire de circonstances. Jamais, depuis l’existence de la terre, ce concours n’avait été aussi marqué, aussi abondant qu’il l’a été en faveur de J.-J. Rousseau, je veux dire en faveur de son esprit et de ses talens naturels, car, sous le rapport du bonheur, cet homme a été compris, comme tous les autres, dans la loi des compensations universelles.
Les formes et les mœurs républicaines se maintenaient encore dans la petite ville de Genève, lorsque J.-J. Rousseau y prit naissance. L’austérité de la vie, le courage de l’âme, la passion de l’indépendance, l’âpreté des principes, sont les caractères essentiels du républicain. Sans doute les mœurs de Genève, il y a cent ans, étaient loin d’égaler en rudesse celles des premiers temps de Rome ou de Lacédémone ; mais elles ressemblaient encore moins aux mœurs d’Athènes ; et Genève, comme Lacédémone, environnée de peuples livrés aux plaisirs, aux arts, à la mollesse que la civilisation entraîne, luttait contre les séductions qui, de toutes parts, lui étaient adressées. Cet effort entretenait son énergie, sans prévenir cependant l’introduction des idées et des goûts qui dominent dans les grandes monarchies en sorte que l’homme sensible, à Genève, sans cesse pressé par des mouvemens contraires, tantôt se laissait attirer vers les douceurs sociales, tantôt se rejetait vers l’austérité républicaine par habitude et par fierté.. CLIQUEZ ICI POUR TÉLÉCHARGER LIVRE